Journée mondiale de la liberté de Presse : les journalistes sénégalais étalent leur courroux.

Journée mondiale de la liberté de Presse : les journalistes sénégalais étalent leur courroux. 
 
Les organisations de la presse Sénégalaise se sont données rendez-vous ce lundi devant le ministère de la culture et de la communication pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse.
En sit-in devant ledit ministère, les acteurs de presse ont listé une litanie de doléances. Mieux , les jeunes reporters ont exigé l’application stricte de la nouvelle convention collective, des salaires décents, l’inscription des employés à l’Ipres et IPM, cessation des stages éternels entre autres.
 
 Le Président de la Cap, Mamadou Ibra Kane dénonçant également les coupures de signaux des chaînes de télévisions, lors des récentes manifestations survenues début mars, a demandé la dissolution du Cnra et son remplacement par la Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Harca), un nouvel organe de régulation.
 
 
Pour sa part , le président de l'Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), Ibrahima Lissa Faye, les menaces, les attaques, violences exacerbées et atteintes à l’endroit des journalistes, techniciens et maisons de presse se sont enchainées et se sont présentées sous différentes formes.
 
Mais s'agissant aussi de la décision illégale du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) de couper le signal des télévisions privées comme Sen-TV et Walf-TV lors des manifestations survenues au mois de mars dernier.
« L’organe de régulation de l’audiovisuel a violé les textes qui le régissent, qui encadrent et organisent l’exercice du métier de journalisme au Sénégal », fustige Ibrahima Lissa Faye
 
Prenant la parole, la journaliste Maimouna Ndour Faye s’est félicitée de l’initiative. Appelant à l’arrêt des violences faites aux journalistes. «L’année 2020 a été marquée par des séries de violations des libertés de presse. Des violations qui émanent de forces politiques et sociales»,  a déploré notre consœur 
 
Mieux ,la patronne de la télévision 7 TV a tenu un discours rassembleur entre acteurs des médias, notamment entre employeurs et employés qui sont tous dans le même bateau et dont l’ambition doit être d’arriver à bon port. Selon elle , les journalistes restent neutre dans l’exercice de leur travail comme l’exige le métier. «Nous ne sommes ni du pouvoir encore moins de l’opposition», a-t-elle indiqué à l’endroit des journalistes.
 
 
En outre , le secrétaire général de Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Bamba Kassé n’a pas manqué d'étaler les problèmes des journalistes en indexant l’Etat du Sénégal.
 
« Nous exigeons l’accès universel à l’information, l’installation de la Haute Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle (Harca) qui remplace le Cnra. Il faut qu’on est une organe de régulation forte qui tape même sur les médias publiques s’il le faut », réclame Bamba Kassé avant de demander l’application de la nouvelle Convention collective.« Nous avons engagé une quinzaine de reformes, le président de la République, vous appuient, il a demandé que les acteurs accélèrent les reformes parce que sans les reformes, on ne peut pas aboutir à un secteur à la hauteur des ambitions que notre pays s’est fixé. Aujourd’hui, la presse est considérée comme un pilier majeur dans la consolidation de la démocratie à travers le pluralisme de l’information », assure le représentant du ministère de la Culture et de la Communication.
 
Toutefois, les acteurs demandent adaptation de plusieurs lois essentielles  : la publicité ; le nouvel organe de régulation défini par le Code de la presse, la Haute Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle (Harca) ; le financement de l’audiovisuel public ; loi sur l’accès à l’information.

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