Affaire ASER: le journaliste Adama Gaye a réagi suite à la plainte de Abass Fall

Suite à la plainte du coordonnateur de Pastef Abass Fall contre le journaliste Adama Gaye pour un " présumée histoire de corruption dans les contrat de ASER dont l'argent présumé l'incriminé est estimé à 5 milliards ".
 
 
Le journaliste Adama Gaye a réagit suite à cette plainte de l'ancien député.
 
 
Sa publication in extenso 
Une plainte et 37 milliards de questions 
Par Adama Gaye*
 
La publication, sur ma page Facebook, intervenue mercredi 9 Octobre 2024, d'informations, déjà parues dans les réseaux sociaux et incriminant des personnes dans ce qui est en passe d'être l'un des méga-scandales dans notre pays, le Sénégal, n'en finit pas de faire couler encre et salive. Jusqu'à déclencher une plainte en justice de l'une des personnes dont on se demande, à bon droit, pourquoi sa réaction est si tardive, comme sous la dictée, contrainte, d'une force ou d'un supérieur, et, en plus, en quoi, parce qu'il n'a théoriquement rien à voir avec les affaires de l'agence Sénégalaise d'électrification rurale (Aser), Abass Fall, auteur de ladite plainte, contre votre serviteur et d'autres, s'est'il retrouvé au coeur de ce dossier à multiples inconnues.
 
On aurait pu se garder de commenter le texte qui annonce la plainte. On le sent taillé pour des fans en débandade afin de les rassurer en leur fournissant de la chair fraîche. Passons sur le langage fleuri et les jugements de valeurs expéditifs, symptomatiques d'un argumentaire approximatif. Entre la définition à mon égard qui se voit traiter de mutilé mental, en Abasslingua, et d'autres formules de bas étage, il y a une volonté de remobiliser une base en proie au doute.
 
Qu'on ne s'y trompe cependant pas: le projet, pour emprunter au verbiage, n'est rien d'autre qu'une autre facette d'un pouvoir déterminé à faire taire quiconque se trouve sur sa voie résistible pour imposer un imperium dictatorial, par le silence, à celles et ceux, lanceurs d'alertes, qu'il promettait pourtant de protéger.
 
On notera, parce que les occurrences ne sont pas anodines, que celle d'Abass n'est que la 3ème plainte qui confirme l'adage : jamais 2 sans 3! Après l'inégalable rouleur de mécaniques, le creux, Lansana Gagny Sakho, ce fut l'architecte de tous les pouvoirs, Pierre Goudiaby, qui avaient balisé la voie.
 
Leur suivant, lui, s'empresse, en politicien de la vieille école malgré sa jeunesse, d'affirmer, pince sans rires, que c'est le pays qui l'a poussé à déposer la sienne.
 
La coïncidence n'est pas le fruit du hasard : l'enjeu est de cerner un citoyen libre, démocratique et engagé dans la défense de causes nationales. 
 
Dans sa précipitation, celui qui veut se servir de la justice ne répond pas aux questions centrales qui secouent la conscience du peuple Sénégalais.
 
Entre autres, celle de savoir s'il s'est rendu en Espagne, et pourquoi? Et qui y a-t-il vu ? 
Pourquoi s'agitait-il tant au sein des instances, comme l'agence de régulation de la commande publique (Arcop), ainsi que le bruit en a couru ?
Comment se fait-il que la banque Espagnole Santander réclame-t-elle la justification des 37 milliards de francs cfa qu'elle a déjà déboursés pour un projet d'électrification rurale que l'Arcop, excipant de graves irrégularités, vient de suspendre ?
L'agence Espagnole de crédit à l'exportation qui a garanti ce financement devra y voir clair au nom des populations Ibériques qu'elle sert...
 
J'arrive en Espagne, ce 11 octobre, et le premier acte que je vais poser est de me rendre auprès des instances souveraines et privées de ce pays afin qu'elles m'édifient sur ce méga-scandale dont elles n'ont pas le droit de cacher les tenants et aboutissants ni les personnes qui s'y trouvent indexées.
 
Je m'adresse au peuple du Sénégal pour conclure: me voici à nouveau face à la puissance d'Etat, un pouvoir fou parce qu'impuissant à tenir ses mirifiques promesses à des foules qu'elle avait naguère fait rêver. J'ai soulevé des questions légitimes mais au lieu d'y répondre, on mobilise une cohue hors de ses pompes et on tente de conditionner justice et sécurité pour leur faire faire la sale besogne contre un Sénégalais qui ne traîne aucune casserole en dehors d'un attachement atavique au progrès éthique et inclusif, developpemental, démocratique, de son pays.
 
À ma fille qui m'a appelé du Sénégal en nourrissant la crainte qu'elle a déjà vue d'un État de non-droit encore à l'œuvre, je lui dis: mon sort, mon destin et ma vie sont, par dessus tout, entre les mains du Maître des Mondes. Quant aux néo-dictateurs, que leur projet, le seul qu'ils aient, prospèrent, si telle était la raison cachée de leur quête des suffrages de notre valeureux peuple.
 
Dites, Abass, en tant que Député qu'avez-vous fait ou dit sur ce méga-scandale dont tous les indices semblent hélas vous soupçonner d'y être "taxx-riip', mouillé jusqu'au cuir chevelu !
 
Adama Gaye, auteur d'Otage d'un État publié aux Éditions l'Harmattan, Paris.
 
Ps: en annexe, la demande de justificatifs sur l'utilisation des fonds Espagnols et la suspension par l'Arcop du contrat de l'Aser !" 
 

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