De violentes manifestations ont assiégé hier vendredi après-midi au Sénégal particulièrement la ville de Dakar. Ainsi, les forces de l'ordre et de sécurité ont violemment dispersé les contestants contre le report des élections présidentielles du 25 Février par le président Macky Sall. Ce régime vient d'enregistrer sa première mort à cette contestation, qui va accentuer la crise politique en cours.
En effet des manifestations ont eu notamment dans la capitale mais aussi dans plusieurs régions du pays, à Saint Louis d'où un étudiant en Licence 2 en géographie Alpha Yoro Tounkara a été tué.
Témoigne Cheikh Ahmadou Bamba Diouf, président du club de géographie à L'UGB où le défunt étudiait: " Il était non seulement un brillant étudiant, mais aussi un camarade aimé et respecté. Sa présence chaleureuse et son enthousiasme contagieux manqueront à tous ceux qui ont eu la chance de le connaître"
Toutefois, la mort de ce dernier a été confirmée par un employé de l'hôpital régional et aucun bilan ou communiqué n'a été encore fait par les autorités.
Cependant, à Dakar les policiers ont usé beaucoup de grenades lacrymogènes pour disperser les centaines de personnes qui cherchaient à converger à la place de la Nation. Une journée teste, sur le rapport de force entre le pouvoir, l'opposition et la société civile.
Toutefois cette mobilisation de ce vendredi 09 février 2024 a été la première contestation avec une grande ampleur contre le report des élections présidentielles au 15 décembre 2025 et initialement prévu le 25 de ce mois de février 2024.
En effet, les manifestants ont largement riposté en lançant des pierres en érigeant des barricades avec des planches et en incident beaucoup de pneus.
Ainsi, l'autoroute à péage a été incendiée et quasiment impraticable. Et des axes importants ont été bloqués ainsi que toute accès à la place de la Nation.
Des journalistes ont été aussi brutalisés au moins 5 reporters ont été violemment interpellés par les forces de l'ordre. Absa Hane, journaliste à Seneweb a été brutalement interpellé et a été hospitalisée suite à une malaise.
Également, un journaliste du quotidien Enquête a été frappé à la mâchoire et des gaz lacrymogènes ont été visés sur la presse notamment au siège privé de la télévision Walfadjri dont la licence a été récemment retirée par les autorités.
Le report des élections présidentielles pour une durée de 10 mois a largement soulevé l'indignation sur les réseaux sociaux. Les opposants crient aux " Coup d'état constitutionnel" et soupçonnent une manigance du pouvoir pour éviter la défaite du candidat du camp au pouvoir ou voire même maintenir le président Macky Sall plusieurs années à la tête du pays.
Ainsi, plusieurs mouvements ont vu le jour notamment "Aar suniu élections" qui regroupe tous les membres de la société civile, des organisations, des universités... Tous pour le respect du calendrier électoral
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